Date de création : 26.10.2013
Dernière mise à jour :
10.10.2017
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L'ABBE SAUNIERE
Une vie fastueuse
Né à Montazels, dans l'Aude (tout près de Rennes-le-Château), aîné d'une famille nombreuse et modeste, Bérenger Saunière devient prêtre et est ordonné en 1879. Après quelques affectations successives dans son département comme à Clat, il est affecté comme curé de Rennes-le-château en 1885.
l'Abbé Saunière
Dès son arrivée au village, il est choqué par l'état de délabrement de l'église. Ses débuts dans la paroisse sont modestes : il vit pauvrement et s'occupe comme il peut, en lisant, en chassant... Dès son arrivée, il se liera très vite avec Marie Dénarnaud, sa servante, qui le suivra jusqu'à sa mort. En 1891, Saunière entreprend des travaux dans l'église avec l'argent prêté par la mairie.
C'est lors de ces travaux que les ouvriers découvrent dans un pilier du maître-autel, trois fioles où sont logés des parchemins. L'abbé ne tarde pas à subtiliser les parchemins aux ouvriers, prétextant qu'ils ont une grande valeur. La nouvelle se sait très vite au village, et on demande à Saunière de vendre les documents à un musée, l'argent gagné devant rembourser les frais de réparation de l'église. En 1893, Saunière se rend ainsi à Paris, avec l'accord et grâce au financement de l'évêché de Carcassonne. Il doit s'entretenir avec l'abbé Vieil, directeur de l'église de Saint Sulpice, afin d'obtenir la signification de ces documents.
Durant son séjour à Paris, il rencontre Emma Calvé, célèbre cantatrice de l'époque.
La cantatrice Emma Calvé que Saunière rencontre à Paris
Le chateau de Cambrière que la cantatrice Emma Calvé a acheté dans l'Aveyron.On prétend qu'elle aurait eu une liaison avec l'abbé Saunière mais aucune preuve de cette liaison existe.
Quelques jours plus tard ,l'abbé Viel lui explique, semble-t-il, le sens caché des parchemins. Mais personne ne sait rien de cette discussion. On sait que Saunière repart peu après, laissant les documents, mais en en gardant des copies. Ces parchemins, qui n'avaient au départ rien d'extraordinaire (il s'agissait en fait de passages de la Bible écrits en latin), semblent être la clé du mystère de Rennes-le-Château car c'est à partir de ce moment que débute l'étrange vie de l'abbé Saunière.
Un des trois parchemins retrouvés par l'abbé sous une dalle dite du chevalier (reproduction)
la dalle des chevaliers sous laquelle se trouvaient les parchemins
Sitôt rentré, Saunière entame d'étranges découvertes : en face du maître-autel, il découvre avec l'aide de ses ouvriers, une dalle dite du Chevalier (aujourd'hui exposée au musée de Rennes) dont la face cachée présente d'étranges sculptures de cavaliers, apparemment très anciennes. Il ordonne alors que l'on creuse une fosse à cet emplacement, et congédie ensuite les ouvriers afin d'explorer le lieu lui-même.
L'attitude de l'abbé paraît de plus en plus étrange aux villageois quand ils se rendent compte qu'il efface dans le cimetière les inscriptions dressées sur une très ancienne tombe, celle de la marquise de Blanchefort. Il va même jusqu'à déplacer la stèle. Le maire, choqué par ces saccages, lui demande d'arrêter. Dès lors, les villageois voient Saunière de plus en plus souvent voyager et s'absenter du village, souvent pour plusieurs jours. Durant ses voyages, il est muni d'une valise qu'il porte à dos d'âne.
Autre mystère, le curé de Rennes, qui vivait jusque-là dans la pauvreté, se met à faire de folles dépenses dans son église qu'il rénove désormais à ses frais. Il entreprend d'ailleurs une rénovation complète qu'il réalisera selon ses goûts. Elle est achevée en 1897. Mais le style est très original voire choquant au goût des autres ecclésiastiques. En effet, outre des peintures de couleurs vives et de nombreuses statues, le bénitier est un diable sculpté.
Bas-relief peint par l'abbé Saunière
photo de Ziolo-André Held
Les constructions et les rénovations ne s'arrêtent pas en si bon chemin. En 1899, il achète six terrains sur Rennes-le-Chateau, et les met au nom de sa servante, Marie Dénarnaud qu'il designe comme sa légataire principale. Le domaine construit jusque-là est terminé en 1906. Il aménage un jardin, une serre, mais aussi une maison : la villa Béthanie, petite mais luxueuse, comparée aux autres maisons du village.
La villa Béthanie avec l'abbé Saunière et sa gouvernante Marie Dernanaud à qui l'abbé a légué tous ses biens